· De Mélisange Goma
Pourquoi les protections hygiéniques devraient être gratuites ?
Chaque mois, des millions de personnes menstruées doivent dépenser de l'argent pour un besoin biologique inévitable. Ce coût mensuel, souvent invisibilisé, pèse lourdement sur les plus précaires.
Rendre les protections hygiéniques gratuites, c'est considérer qu'elles ne sont pas un luxe, mais une nécessité de santé publique. De nombreux pays ont déjà franchi le pas, à commencer par l'Écosse, pionnière en la matière.
Lutter contre la précarité menstruelle, c'est aussi favoriser la scolarité des jeunes filles, la dignité des femmes sans-abri, et l’égalité d’accès à la santé. En France, 4 millions de femmes sont concernées par la précarité menstruelle. C'est maintenant qu'il faut agir.
Proposer des protections gratuites, c’est aussi reconnaître une inégalité systémique entre les genres. Les hommes n’ont pas à faire face à une dépense mensuelle liée à leur biologie : pourquoi serait-ce normal pour les femmes ? Cette reconnaissance institutionnelle est une étape cruciale vers l’égalité réelle.
Enfin, il est essentiel de garantir que ces protections gratuites soient de qualité, respectueuses du corps et de l’environnement. Il ne s’agit pas d’un simple “don”, mais d’un droit fondamental lié à la santé menstruelle.